Chemise chambray japonais col Mao

Chambray japonais selvedge

Un métier (à tisser) ancien

Ce qui fait la particularité du chambray japonais, c'est le métier à tisser, sur lequel il est tissé. Plus lentes et moins symétriques, ces machines anciennes, datant d'avant les années 60, ont été remplacées partout ailleurs dans le monde par des machines industrielles plus performantes et au coût de fabrication moins élevé. Pourtant, c'est cette légère asymétrie et lenteur qui va apporter la texture brute si caractéristique au chambray japonais. Tissé en armure toile avec un fil écru et un fil indigo, le résultat donne un effet légèrement chiné entre tons bleus et gris selon la lumière.

Du côté du selvedge, il correspond à la traduction du terme « self edge » signifiant bord fini. C’est une finition à l’extrémité d’un tissu qui vient le « fermer » pour empêcher qu’il ne s’effiloche – et ne tombe en lambeaux. Cette fermeture se voit renforcer par un liseré de couleur – traditionnellement rouge  – qui lui permet de conserver une identité propre. Ce liseré caractéristique longe discrètement la boutonnière de notre chemise en chambray japonais et se laisse apercevoir juste en dessous du col. Sur toute autre chemise ce ne serait qu'un détail, ici, c'est un véritable label de qualité d'un tissu authentique.

Vous avez dit « workwear » ?

Le style workwear est traduit de l’anglais et signifie simplement « vêtement de travail ». Il s’inspire largement du monde du travail des États-Unis au XIXème siècle, entre cow-boys et bûcherons. C'est à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, que les soldats américains venus tout droit du pays de l’Oncle Sam mettent le Japon sous influence américaine. Dans leurs valises, ils importent l’Américain Way Of Life dont le fameux jean denim et le selvedge. Le Japon fait alors face à une hausse impressionnante de la demande de jeans, tout en incluant la culture japonaise traditionnelle dans la fabrication des pièces.

Une chemise de travail bien travaillée

Une question reste en suspens : quid des chemises dans tout ça ? Vous l’aurez compris, le style workwear ne va pas seulement se limiter aux pantalons de jean mais va peu à peu inspirer d’autres pièces comme les vestes de travail, les vestes en jean, les boots ainsi que les chemises. Du côté de celles-ci l’aspect brut est privilégié, avec des matières et tissages typiques comme la flanelle ou le chambray, qui se portent généralement en automne ou en hiver. Et oui, il faut avoir suffisamment chaud quand on travaille dehors ! Une chemise workwear doit pouvoir être résistante - grâce à un tissage adéquat - et confortable - pour être à l’aise. Le chambray étant moins rigide que le denim, c’est le tissu idéal pour confectionner une chemise de caractère, structurée et souple.

Des détails caractéristiques

Liseré selvedge rouge

Ce liseré rouge si caractéristique a été majoritairement appliqué vers la fin du XIXème siècle, où les fabricants de jean se démarquaient grâce à une couleur de liseré spécifique. En clin d’œil au liseré iconique des jeans selvedge, nous avons opté pour un discret liseré rouge - sur fond beige - à l’intérieur de la gorge américaine de notre chemise chambray japonais.

Gorge américaine et boutons écolos

Dans le jargon technique, la gorge de boutonnage d'une chemise correspond à la partie gauche du devant de la chemise, qui sera superposée à la boutonnière. En gros, celle avec les trous. Il existe trois types : la simple, la cachée et l'américaine. Sur une chemise à gorge simple, il n'y a aucune surpiqûre, pour un rendu net et zéro distraction lorsqu'on porte une cravate. C'est pour ça que cette gorge se trouve habituellement sur une chemise formelle. La gorge cachée peut se la jouer casual ou chic et ainsi rendre une chemise décontractée plus raffinée ou une chemise formelle plus originale. Pour cette chemise chambray japonais, nous avons choisi la gorge américaine. Surpiquée, elle harmonise parfaitement avec le style workwear et affiche les boutons en résine végétale écoresponsable à effet nacré.

Une histoire militaire... et chinoise

Pour plonger dans l’histoire du col Mao, il faut jeter un œil du côté de la voisine du Japon : la Chine. Dans les années 1950, le chef militaire chinois Mao Zedong – ou Mao Tsé-toung – popularise largement ce col et ne porte plus que lui à l’occasion de ses apparitions publiques. Pour l’anecdote, il fait dans le même temps interdire les qipao, robes traditionnelles chinoises, ornées de ce petit col court. Le col Mao était ainsi porté sur les vestes militaires, le rendant incontournable pour la population chinoise. Ce col iconique s’exporte rapidement en France grâce au célèbre couturier Pierre Cardin qui surmonte ses costumes d’un col Mao.

Un col minimaliste au style casual-chic

Minimaliste et moderne, le col Mao possède bien des avantages ! Grâce à son petit pied de col, il se porte sans accessoires de cou, ni cravate ni nœud papillon. Une chemise à col Mao aura alors toute sa place dans une tenue casual chic, grâce à son côté quelque peu nonchalant. La chemise chambray japonais à col Mao se fondra avec une belle harmonie dans une tenue décontractée, chino et sneakers aux pieds.

Kévin l’a testée pour vous

Nous avons confié notre chemise aux petits soins de Kévin Ragonneau qui a pu la tester et l’analyser sous toutes ses coutures !

- "C’est un modèle qui est fait à partir d’un chambray japonais. Un tissu qui lui offre un rendu texturé vraiment sympa. »

- "Ce nouveau modèle suit une inspiration workwear, ce qui offre un important panel de tenues qui iront avec. Pour ma part, elle fait intégralement partie de mon dressing du quotidien. Je l’ai déjà plus qu’adopté ! Encore hier en bossant la journée puis le soir à l’Olympia pour un concert, c’est la chemise que je portais et c’était niquel."